Peindre, quoi encore ?

Peindre, quoi encore ? Peindre encore ?

Peindre est, pour moi, comme réfléchir la vie. Autant que ma vie. Quand je ne trouve plus les mots, une formule, parfois même une image, quand plus rien. Ce "rien" qui ne dit pas le vide, mais un manque. Quelque chose qui me remplit, le "je ne sais quoi" qui me donne presque sens. Le sens. Du moins, au moins ça : une direction. Rien de net.

Toujours ce "rien", ce flou, des éclats, des morceaux, un puzzle de vie. La dernière pièce ou dernière inspiration, à placer sur cette surface plane, pleine, d'une vie, au dernier souffle, expiration ?

La peinture, dans son cadre, dans son expression de lumière, de matière, formes et traits, mélange d'une formule à inventer, explorer, précipité après précipité ... pour trouver plus ou moins, ce comment je réfléchis cette vie et, accessoirement, ma vie.

L'égo n'est là, qu'un subterfuge, une politesse pour distraire, une vague suggestion d'une réflexion, miroir, pour dire un "fond de pensée", fond de peinture. Fond d'être, d'être presque. Pour dire "ma" peinture.